🚨[BEAUVAU SECURITE CIVILE] - Gouvernance, finance et moyens des acteurs de la sécurité civile

12 février 2025


Ce dernier chantier avait lieu ce 11 février à Mâcon. Ludovic GOBLET et Michaël OUANDIKA représentaient le SPASDIS-CFTC.

Les points forts Ă  retenir de l’atelier n°6 « De nouveaux financements pour la sĂ©curitĂ© civile ? Â»

AmĂ©nagements nĂ©cessaires de la TSCA (calculĂ©e sur la base des vĂ©hicules terrestres Ă  moteur thermique prĂ©sents dans le dĂ©partement en 2003) :

Elle doit ĂŞtre rĂ©actualisĂ©e au regard du parc rĂ©el des vĂ©hicules prĂ©sents sur le territoire national (incluant toutes formes de vĂ©hicules dont ceux Ă©lectriques). A Ă©largir aux contrats d’habitation ?

Elle doit ĂŞtre augmentĂ©e pour renforcer la dotation dĂ©partementale nĂ©cessaire au financement des SDIS (taux allant de 6,45% Ă  un taux de plus de 12%) et Ă  mettre en perspective du coĂ»t du sauvĂ©.

Il faut envisager le dĂ©ploiement d’un mĂ©canisme de pĂ©rĂ©quation : la rĂ©partition de la dynamique de TSCA entre dĂ©partement est mise en avant en tenant compte des risques prĂ©sents sur le territoire.

Mais vigilance vis-Ă -vis du fond Barnier qui fonctionne Ă©galement sur la base d’une ponction sur les contrats d’assurance dont les Ă©volutions rĂ©centes entraĂ®nent des rĂ©percussions financières sur le citoyen (Ă  ne pas nĂ©gliger). 

DĂ©gel de la contribution du bloc communal :

Le verrouillage des contributions communales pourrait lĂ©gitiment ĂŞtre rediscutĂ© au regard de l’activitĂ© des SIS. La rĂ©partition des contributions locales pourrait ĂŞtre rĂ©visĂ©e selon des critères opĂ©rationnels objectifs (lissĂ©s sur plusieurs annĂ©es). Cependant cette rĂ©vision n’aurait pas d’impact sur le montant global du bloc (plafonnĂ©e Ă  l’inflation). 

La piste fiscale :

·        Installation d’une taxe additionnelle dĂ©partementale Ă  la taxe de sĂ©jour (20%)

·        L’ajout de recettes fiscales complĂ©mentaires est complexe Ă  envisager

Facturation des bénéficiaires de l’action des secours et générateurs de risques :

·        Les bĂ©nĂ©ficiaires : quid du coĂ»t du sauvĂ© ou la valorisation Ă©conomique des secours mais vigilance sur l’intention de cette mĂ©thode entrainent de facto la bascule d’une obligation de moyens Ă  une obligation totale de rĂ©sultats des secours et qui entrainera pour les assureurs des exigences accrues en matière de performance des SDIS. 

·        Les gĂ©nĂ©rateurs de risques :

o   Sans remettre en cause la gratuitĂ© des secours afin d’apprĂ©hender les comportements citoyens irresponsables et dangereux ou liĂ©s Ă  une erreur d’apprĂ©ciation des individus.

o   Interrogation sur l’engagement des entreprises : dĂ©jĂ  soumises Ă  un très fort rĂ©gime assurantiel pour que l’évènement ne se produise pas, le sujet est Ă  approfondir selon la nature de l’activitĂ© de l’industrie (fabriquant des batteries de lithium, hydrogène…).

o   Les biais : comment juger la responsabilitĂ© ? MĂŞme si volet pĂ©nal et lĂ  pour rĂ©primer les comportements dĂ©viants.

Echanges sur le pĂ©rimètre de nos missions et les ressources structurelles Ă  envisager :

·        Maitrise de nos missions liĂ©es au SSUAP. RedĂ©finir l’urgence : Qui fait quoi ? Quelle rĂ©partition ? et une fois les missions connues, dĂ©finies et fixĂ©es, alors il faut envisager des mĂ©canismes dissuasifs en cas de non-respect du contrat.

·        Pistes financières Ă  explorer :

revalorisation nĂ©cessaire de l’indemnitĂ© de transport sanitaire liĂ©e aux interventions pour carence d’ambulance privĂ©e Ă  des fins dissuasives pour recentrer les secours sapeurs-pompiers sur leurs missions d’urgence. 

o   Participation de la CNAM

o   AmĂ©lioration des partenariats et mutualisation entre services (plateformes communes, systèmes de gestion des opĂ©rations et des alertes unifié…).

o   participation financière des autres acteurs tels que les sociĂ©tĂ©s de tĂ©lĂ©assistance en cas de carence dans leurs missions propres.

o   Recherche de financements des missions concourant Ă  la citoyennetĂ© ou aux autres actions de rĂ©silience engagĂ©es par les SIS et qui gĂ©nèrent des externalitĂ©s positives pour le territoire et les autres politiques publiques dĂ©partementales.

Quelles autres ressources ? Nouvelles subventions ? Peut-on avoir s’appuyer sur les collectivitĂ©s supra-dĂ©partementales pour soulager les investissements des SIS : rĂ©gions ? Etat ? Union europĂ©enne ?

·        Constat : manque de connaissance et de mobilisation des fonds europĂ©ens (FSI, …) qui pourrait soutenir nos investissements en matière de sĂ©curitĂ© civile.

·        Pistes :

o   Renforcer les liens avec les gestionnaires des fonds europĂ©ens pour accroitre le flĂ©chage des fonds vers la sĂ©curitĂ© civile.

o   CrĂ©er des services ou agences qui pourraient ĂŞtre chargĂ©s de la recherche de fonds europĂ©ens, du conseil, de l’instruction des projets d’investissement au bĂ©nĂ©fice des territoires (mutualisation entre SIS…).

o   Explorer les financements privĂ©s (mĂ©cĂ©nat, …) : oui mais attention Ă  ne pas remettre en cause les grands principes du service public).